UNE MEDIATHEQUE JAMES BALDWIN DEVRAIT OUVRIR DANS LE 19e ARRONDISSEMENT DE PARIS FIN 2023!!

La nouvelle pour le moment officieuse, mais la première médiathèque du XIXe arrondissement sera nommée en l’honneur du célèbre écrivain, figure de l’émancipation des Afro-américains et des homosexuels aux États-Unis.
Cédric Abadie directeur de Cabinet à la Mairie de Paris avec qui le Collectif s'est réuni en décembre dernier nous a envoyé ce message récent à vous communiquer, comme quoi la première étape s'était déroulée avec succès: la délibération de la médiathèque à été votée le 19 janvier 2021 au conseil du 19e arrondissement Prochaine étape: le vote du conseil de Paris le 2 février. Le dossier sera présenté à l'hémicylcle par Carine Rolland, adjointe à la culture.
Le permis de construire a été validé l’été dernier. La première pierre devrait être déposée fin février - durée des travaux trois ans - Ouverture des lieux fin 2023-début 2024 (ce qui - beau hasard - coïnciderait avec l'année du centenaire de l'écrivain).
Selon la ville de Paris, la médiathèque, dont l'ouverture est prévue en 2023, se veut écologique. D'une surface de 2600 m2, elle abritera des salles de lecture, une salle polyvalente ouverte sur l’extérieur, un café et un espace de coworking. La structure existante du bâtiment sera conservée. La parcelle sera dépolluée et végétalisée et en partie consacrée à un projet d’agriculture urbaine en terrasse du bâtiment. Le bois (du chêne francilien) sera l'élément principal de ce bâtiment, des panneaux photovoltaïques produiront l’électricité nécessaire aux besoins de la médiathèque, enfin, on y trouvera aussi un potager, une mare et un solarium. Une maison des réfugiés, attenante à la médiathèque sur 100m2, aura vocation de permettre l'apprentissage du français, et l’accès aux droits et à l’insertion professionnelle.
Noir, ouvertement gay et militant pour les droits civiques, James Baldwin (1924-1987) a exprimé ses idées à travers ses écrits. Ses essais Chronique d'un pays natal, traduit par J.A Tournaire chez Gallimard en 1973 et La prochaine Fois, le feu (Gallimard, 2018) explorent les non-dits et les tensions sous-jacentes autour des distinctions raciales, sexuelles et de classe au sein des sociétés occidentales, en particulier dans l'Amérique du milieu du vingtième siècle. Ses romans et pièces de théâtre transposent quant à racontent les pressions sociales et psychologiques complexes qui entravent l'intégration des personnes noires, mais aussi des hommes gays ou bisexuels. Il est notamment l'auteur de La Chambre de Giovanni, publié en 1958 à La Table ronde, histoires d'amour tourmentées et douloureuses d'un jeune Américain à Paris, David, dans les années 1950 qui fait la rencontre d'un barman, Giovanni. Si Beale Street pouvait parler (Stock, 1975), adapté au cinéma en 2019, est aussi le récit d'un amour impossible et contraint par les carcans et les injustices de la société, en nous plongeant dans l'histoire de Tish, 19 ans, enceinte de Fonny, un jeune sculpteur noir dont elle est amoureuse et qu'elle a l'intention d'épouser. Mais ce dernier est jeté en prison, accusé d'avoir violé une jeune femme. Les deux familles se mettent en quête de
L’heure semble être à l’introduction dans l’espace public de noms liés aux luttes sociales du XXe siècle. L’écrivain martiniquais Aimé Césaire et l’avocate féministe Gisèle Halimi seront ainsi bientôt symboliquement au cœur de la vie politique française. Le bureau de l’Assemblée nationale ayant pris la décision de rebaptiser deux des salles du prestigieux bâtiment parisien en leur honneur.