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Projection parisienne privée du nouveau film de Barry Jenkins IF BEALE STREET COULD TALK


Mars Films a convié ce lundi quelques membres du Collectif James Baldwin au Royal Monceau à venir assister à une projection privée du nouveau film de Barry Jenkins "IF BEALE STREET COULD TALK, l'adaptation du roman de 1974 de James Baldwin dont la sortie française est prévue le 30 janvier 2019.



Nous en sommes ressortis groggy! “I hope that nobody has ever had to look at anybody they love through glass” nos confie Tish en voix-off au début du film L'histoire de Baldwin qui se déroule au milieu des années 70, n'est pas uniquement celle de ce couple éperdu d'amour composé de Tish, jeune fille de 19 ans enceinte et de Fonny, son amant de 20 ans, cruellement séparés car le jeune homme a été injustement incarcéré pour une viol qu'il n'a pas commis. Cela pourrait être celle de n'importe quel jeune Afro-américain aujourd'hui. "Toute personne noire née en Amérique est née sur le rue Beale, née dans le voisinage noir de quelques ville américaine, que ce soit à Jackson, dans le Mississippi ou à Harlem, à New York. La rue Beale est notre héritage." James Baldwin A travers une nouvelle exploration sensible de l'expérience noire, Jenkins entend traduire le message encore terriblement contemporain du roman amer de Baldwin: l'amour et la famille restent les uniques moyens de survie de la communauté noire.



Une conversation unique de 30 minutes a suivi entre les deux réalisateurs qui ont su - enfin! - porter Jimmy à l'écran: Barry Jenkins (réalisateur également de MOONLIGHT, titulaire de trois Oscars en 2017 - celui du meilleur film, de meilleur scénario adapté et de meilleur second rôle masculin pour Mahershala Ali) et Raoul Peck (réalisateur de I AM NOT YOUR NEGRO, nominé aux Oscars 2017 et César du meilleur documentaire en 2018) Nous vous proposerons un large extrait vidéo de cet entretien unique très bientôt. Notre avis: un nouveau chef-d’œuvre pour Barry Jenkins qui, tout en respectant le livre dense, y mêle sa grande sensibilité et cette esthétique particulière qui nous a tant bluffé dans Moonlight. Il a l'art de nous traduire les émotions de ses personnages au travers du corps ce ceux-ci. Le casting est exceptionnel et inspiré. Les plans, le son, la musique extrêmement maitrisés. Bref, comme le dit Raoul Peck, en choisissant de décrire des expériences propres à la communauté noire-américaine, Barry Jenkins poursuit "avec audace - et avec raison, car c'est la seule chose à faire! - l’œuvre pionnière initiée par des cinéastes noirs tels que Charles Burnett ou Julie Dash." Chapeau et vivement la sortie nationale, à laquelle Mars Films a demandé au Collectif de collaborer... D'autres nouvelles très bientôt

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