RENCONTRE AVEC L’ÉCRIVAIN RUSSELL BANKS LORS DE L'HOMMAGE A MAYA ANGELOU AU THÉÂTRE DE L’ODÉON

Grand admirateur de James Baldwin, c'est Russell Banks qui a récemment suggéré à son ami Raoul Peck le titre "I Am Not Your Negro" pour son documentaire plutôt que "Remember This House", titre de travail qui était aussi celui de la biographie croisée inachevée de Medgar Evers, Malcolm X, Martin Luther King sur laquelle travaillait Baldwin avant de mourir et dont Peck s'est basé pour le scénario.

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L'écrivain américain Russell Banks était l'invité exceptionnel de Raphaël Bourgois à l'occasion de sa venue à Paris pour une soirée d'hommage à Maya Angelou. Il nous a raconté "son" Amérique, celle des pauvres, des oubliés, des déclassés.

L’auteur d’Affliction, De Beaux Lendemains, Pourfendeurs de Nuages, American Darling et de Continent à la dérive, roman de 1985 qui vient d’être réédité par Acte Sud dans une nouvelle traduction de Pierre Furlan vient nous apporter son regard toujours acéré et critique sur la situation de son pays.

Un regard précieux, à quelques heures du débat qu’on dit décisif entre Donald Trump et Hillary Clinton dans un contexte de plus en plus tendu d'une Amérique coupée en deux et qu’il est souvent difficile de saisir dans toute sa complexité de ce côté-ci de l’Atlantique.

Russell Banks nous parle dans ses livres de l’Amérique des pauvres, des déclassés, des oubliés, en proie aux tensions sociales et raciales, il évoque les déplacés, la famille, ses personnages ce sont eux qui font l’élection de 2016... Voteraient-ils Trump ? On va lui poser la question et essayer de comprendre finalement ce que c’est que d’être américain aujourd'hui.

Russell Banks était de passage à Paris à l'occasion d'une soirée d'hommage à Maya Angelou. Son roman Continents à la dérive vient d'être republié avec une nouvelle traduction chez Actes Sud.